Le Gibondi, c’est un drôle d’animal, mesurant peut-être un mètre vingt. Il a de grandes pattes arrière, un peu comme celles d’un lapin. Son pelage est d’un bleu particulier — bleu comme celui des lapins bleus de Beveren. Chez les lapins, quand on dit qu’ils sont « bleus », ils ont en réalité une belle robe grise.
Le Gibondi a de petites mains agiles, toujours en mouvement, prêtes à se faufiler partout. Elles ne sont pas toujours très nettes. Son regard est coquin, plein de malice. Le Gibondi adore jouer, bouge tout le temps et déborde d’énergie. Bavard comme une pie, toujours prêt pour l’exploration et pour s’amuser avec ceux qui l’entourent, il ne tient pas en place.
Le Gibondi sent bon la campagne, mais il n’est pas toujours bien fagoté. Il use trop vite ses chaussures, fait des trous à ses pantalons et des taches à ses chemises.
Sa spécialité… il ne faut pas s’y tromper… c’est bien de faire des bêtises !
Il y en a qui inventent les histoires, dans le désert, sous les ailes des avions. Les histoires du Gibondi, elles sont venues lors de nos voyages. Quand mes deux garçons, Tom et Martin, trouvaient le voyage trop long, il fallait leur raconter des histoires.
Bien sûr, nous avions des livres, avec plein de belles images. Mais parfois, il faisait nuit, il faisait tard, la fatigue aidant… plutôt que de lire, je leur racontais mes histoires.
Comme c’étaient mes enfants, et que je suis un papa sérieux, il ne fallait pas leur dire que les histoires racontaient, les histoires qu’elles racontaient, c’étaient en fait les bêtises que j’avais faites enfant, pendant les vacances chez mes grands-parents. C’est comme ça qu’est né le Gibondi, ce petit animal plein de bêtises et de tendresse.
Il est coquin ce Gibondi
© Guillaume moulard 2010